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   Délibérations 2
   Délibérations 3
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mise à jour : 03/10/07
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HISTORIQUE (3)

suite historique

 

Délibération du 16 mai 1854:

" Une libéralité bien inattendue et inespérée est arrivée à notre commune ou tout du moins à une fraction de la commune d'Antignac. (Suit la copie du testament).

La rédaction vague et un peu ambiguë de cette pièce laisse quelque chose à désirer, il n'y a point comme le donnerait à entendre le testament ou comme le cru la testatrice de presbytère à la Monselie qui n'est comme vous le savez tous qu'un petit village composé de quelques maisons disséminées. On ne peut donc raisonnablement penser que c'est à ce petit village que le legs s'adresse, il est évident que c'est le corps moral de la commune qui est le légataire avec destination pour les constructions désignées à faire à la Monselie. On ne saurait expliquer autrement les formes du testament. Quoi que sans prendre l'avis de l'administration, on se soit occupé depuis quelque temps de bâtir l'église de la Monselie nous n'avons point à nous occuper des irrégularités de cette manière de procéder mais nous devons cependant les signaler à l'administration et ce sera à elle à aviser ce qu'elle aura à prescrire.

Pour le moment nous n'avons à nous occuper que de remplir les formalités, etc...

Je me permets de vous faire un simple aperçu de la position topographie de la commune d'Antignac. Elle a une Population de 1899 âmes et outre l'église paroissiale qui occupe le centre de la commune elle en possède une autre à Salsignac et une troisième dite église du Rocher. Ce nombre est superflu pour une petite commune rurale; il est vrai de dire qu'on ne célèbre le service divin dans les églises de Salsignac et du Rocher que les jours de fêtes patronales dans les localités et qu'aucun prêtre n'y est spécialement attaché.

...Le conseil donnera son adhésion à la délivrance du legs lorsque les formalités seront remplies."

Délibération du 9 juin 1854:

Le conseil accepte le legs faits par Madame veuve DUTHU, pour la construction d'une église, d'un presbytère, d'une maison d'école au village de la Monselie aux conditions suivantes :

Savoir qu'après que les constructions ci-dessus seront terminées sous la surveillance de l'administration, le produit ou le capital de cette libéralité doit former une ressource pour toute la commune :

1°) pour réparer les trois églises que nous possédons qui ont besoin de très grosses réparations, notamment celle d'Antignac qui est l'église paroissiale

2°) pour construire à Antignac une maison communale qui est d'une utilité urgente ;

3°) dans le cas où la section viendrait à se séparer civilement de la commune mère, cette dernière se réserverait le droit d'avoir part à cette libéralité.

Note : les exigences d'Antignac deviennent de plus en plus injustes et exorbitantes.

Délibération du 18 juin 1854:

Le conseil décide à la majorité qu'il accepte le legs faits par Madame veuve DUTHU, à la commune d'Antignac pour la construction d'une église, d'un presbytère et d'une maison d'école au hameau de la Monselie, sous la réserve d'une somme de 300 francs de rente annuelle et perpétuelle pour aider à établir une maison de charité au bourg d'Antignac pour les pauvres de la commune, ou pour tout autre objet de même nature, laquelle somme serait remis annuellement au conseil municipal qui en surveillerait l'emploi.

Neuf membres formant la majorité ont signé, et sept ont refusé de signer parce qu'ils s'opposent à la réserve de 300 francs faite par la majorité du conseil.

Note : parmi ces sept est la fraction honnête et les conseillers du Muradès.

Pendant ce temps on fait savoir qu'il y a un projet de transaction entre les héritiers de Madame DUTHU d'une part et le sieur François Noël, curé de Chaillot et les syndics de la section de la Monselie d'autre part.

Dans ce projet de transaction, on demandait aux héritiers de payer 120.000 francs et les intérêts de cette somme échus.

La préfecture réunit à Mauriac un comité consultatif de trois avocats à effet de savoir si la transaction était favorable aux intérêts de la section, et si l'emploi du montant du legs devait être surveillé par l'administration civile.

Ce comité répondit négativement à la première question et affirmativement à la seconde.