Délibération
du 6 septembre 1854:
Le conseil, considérant que la
notification de cette transaction pourrait servir de motif pour
refuser la concession de 300 francs de rente annuelle et
perpétuelle demandée dans sa délibération du 18 juin dernier
pour ... etc
Ce n'est plus seulement 300 francs,
c'est 1.000 francs que le maire réclame et on ne ratifiera la
transaction qu'à la condition expresse que la somme de 1.000 francs
demandée par Monsieur le maire dans son acceptation provisoire,
sera accordé à la commune d'Antignac et sera payée annuellement
et à perpétuité pour la construction d'une maison de charité au
bourg d'Antignac.
Les sieurs Brun et Chaudière ont
protesté contre cette demande des autres membres.
Mais poursuivons, le 20
juillet 1857 cette transaction
eut eu lieu entre les héritiers et légataires de Madame Duthu et
Monsieur l'abbé Noël. Elle fut reçue par maître Boissel, notaire
parisien. Elle est très longue, nous n'avons pu la relever en
entier, mais on décide que la section du Muradès touchera 120.000
francs et les intérêts échus.
Après cette transaction, il y eut
une poussée de l'affaire : Monsieur Noël écrira lettres sur
lettres à son sujet, le préfet écrira au ministre : Monsieur le
curé de Chaillot a d'excellentes intentions, mais son zèle est
d'une impatience qui dépasse la mesure.
De son côté l'évêque du diocèse,
Monseigneur de Pompignac par lettre du 25 septembre 1857 écrit au
préfet pour lui demander communication du dossier. " Le
dossier, dit sa grandeur ne retournera pas au ministère sans qu'il
soit accompagné de mon avis personnel, le legs étant dans sa
nature et dans son objet du domaine religieux, ne serait être
agrée sans mon concours épiscopal. "
Au mois de novembre de cette même
année 1857
le comité consultatif de
l'arrondissement de Mauriac fut réuni de nouveau. Il dressa un long
exposé de l'affaire et ensuite il répondit : " Le comité
consultatif est d'avis que la transaction notariée du 20
juillet 1857 est avantageuse à la section de la Monselie,
que le représentant de cette section y a soigneusement stipulé ses
intérêts et que l'autorité supérieure peut et doit lui donner
son approbation. De même l'administration civile doit surveiller
l'emploi des fonds dont il s'agit. Cette seconde réponse était
d'une gravité exceptionnelle : elle mettait le legs dans les
caisses de l'état où il est encore aujourd'hui.
Les trois avocats composant ce
comité étaient Messieurs Robert Ernest Bonnefous, Maurice Delalo,
Rougier remplissait les fonctions de sous-préfet, et sur sa demande
aurait été exclu du cabinet par le préfet d'Arnoux.
L'administration ne pouvait pas l'agréer.
Le conseil municipal d'Antignac
revint à la rescousse.
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