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mise à jour : 03/10/07
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HISTORIQUE (5)

suite historique

 

Délibération du 23 février 1858:

Le conseil a autorisé le maire à donner sa procuration au baron d'Auzers qui réside à Paris, qu'à condition que cette somme soit versée dans la caisse du receveur municipal et replacée par le comptable dans la caisse du receveur général pour produire intérêts en faveur de la section de la Monselie.

Cinq membres de la section de la Monselie désirent placer 100.000 francs sur l'état.

Délibération du 28 février 1858:

On avait pensé que le revenu de la somme serait profitable à toute la commune mais puisqu'il en est autrement et que d'ailleurs et il y aurait perte pour la section de la Monselie, le conseil vote le placement de 120.000 francs en rente sur l'état.

Enfin le conseil accepte la transaction reçue par Maître Boissel entre Monsieur le curé de Chaillot, les héritiers de Madame Duthu et la légataire universelle.

Il l'approuve et demande que la somme de 120.000 francs mentionnée dans la susdite transaction ainsi que les intérêts dus et échus jusqu'à ce jour, soient versés de suite dans la caisse du receveur municipal de notre commune pour produire intérêts, et soient mis à la disposition de la section de la Monselie sur l'autorisation en forme de Monsieur le préfet pour être employé à faire les constructions mentionnées dans le testament de Madame veuve Duthu (15 novembre 1857)

Pendant l'année 1857 les héritiers font opposition au paiement du legs. Une Madame Arbonneau née Duthu, belle-sœur de la testatrice fait rédiger un long mémoire dans lequel elle raconte que Madame Duthu a disposé de biens ne lui appartenant pas, et qu'elle fait opposition. Elle cite les lettres de la défunte, lui promettant à elle et à sa fille, aide secours et protection. Elle l'assure d'avoir fait vendre à son mari une petite étude d'huissier en province pour lui en acheter une plus important à Paris.

Cette affaire est mise entre les mains du préfet par un député des Hautes-Pyrénées (Demeurat-Servennes) et par son collègue du sénat Monsieur Esquiroux des Parieux.

Le préfet rejette cette demande, mais Madame Arbonneau a fait le voyage d'Auvergne, elle a pleuré devant Monsieur Armand et celui-ci touché par ses larmes réunit son conseil le 24 juin 1858. "Le conseil est d'avis à la majorité que Madame Arbonneau née Duthu soit autorisée par l'administration supérieure à prélever la somme de 22.000 francs sur les fonds provenant du legs Duthu."

Les cinq membres de la section du Muradès protestent.

Enfin le 7 avril 1861 le conseil mieux informé et voyant le refus de l'administration déclare mal fondée la demande de Madame Arbonneau et refuse tout secours.

Cette fois M. Armand croit le moment venu de s'ouvrir de tout cela à l'administration préfectorale et dans une longue lettre il s'exprime à peu près ainsi : "... Il a pu à plusieurs reprises se faire rappeler à l'ordre par Monsieur le sous-préfet (en effet il y a au moins une dizaine de rappels à l'ordre) mais il ne savait que répondre. Monsieur Noël a été vivement déçu de ne pouvoir faire toucher cet argent par son neveu le docteur Sabatier et ainsi arriver à ses fins. Néanmoins maintenant que l'affaire est en bonne voie il espère que l'administration lui conservera toujours sa bienveillance et il termine en protestant de ses meilleurs sentiments.

Auparavant le 18 mai 1858 Monsieur Durif, notaire à Antignac, avait reçu la procuration de la commune à Monsieur d'Auzers. Celui-ci écrivant au préfet qu'il avait l'affaire en main, lui recommande hautement les intérêts du Muradès et attire son attention sur les réparations à faire à sa chère église d'Auzers.

Enfin le 12 mai 1858 on place sur l'état à 4.5% la somme de 114.225 francs taux la rente 93,25 francs, rente annuelle 5.500 francs. On avait touché en tout, montant définitif du legs : 142.500 francs.

Pour être complet et afin de mettre en pleine lumière ce point d'histoire locale, ajoutons que le conseil municipal d'Antignac s'employait de toutes ses forces à l'érection de la nouvelle paroisse. En voici la preuve. Et pourtant il y avait déjà un chapelain depuis le 1 juillet.