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mise à jour : 03/10/07
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HISTORIQUE (2)

suite historique

 

Legs de Madame DUTHU

Voici d'abord le texte du testament de la généreuse bienfaitrice, on peut le considérer comme la charte de fondation de la paroisse de la Monselie:

" Au nom du père, du fils et du saint esprit ainsi soit-il. Ceci est mon testament, ma libre et dernière volonté; je donne la rente de 7978 francs pour être vendus pour aider à construire l'église, le presbytère et la maison d'école de la Monselie, commune d'Antignac, canton de Saignes (Cantal).

Cette somme sera remise dans le délai de 2 mois après ma mort à Monsieur le docteur Sabatier habitant la sus dite Monselie et par lui aux syndics nommés par les habitants du Muradès, pour diriger les travaux des susdites constructions.

Telles sont mes intentions bien formelles, ce 27 février 1854."

Signé: LEGROS Marie Henriette, veuve de Jean DUTHU.

Quelques mots sur la donatrice et sa famille :

Monsieur DUTHU, de province (Hautes-Pyrénées) était venu à Paris avec une bonne du nom de Marie LEGROS. Ils eurent une fille, Marie Henriette, qu'il fit épouser à son frère Jean DUTHU et il mourut sans avoir régularisé sa situation avec la mère. Marie Henriette était donc enfant naturel et son mari, mort avant elle, lui donna les biens dont il avait les hérité de son frère enrichi à Paris dans des affaires de chocolaterie.

Marie Thérèse LEGROS, veuve de Jean DUTHU, âgée de 57 ans, née à Paris, mourut à son domicile (51 rue des Batailles) à 10 heures du soir, le 21 mars 1854, en ayant institué par son testament du 27 février de la même année, une de ses amie Madame Louise Thérèse COLLOT veuve de Marius Hippolyte SENS, rentière, demeurant au Batignolles, légataire universelle.

Voici les biens dont elle mourait nanties:

Une maison à Paris, rue Philippeau n° 21 30.000 F

Une maison à Versailles, rue de Satory n° 71 25.000 F

Son mobilier destiné à 1.433 F

Une rente sur l'état à 3% 338 F

Une rente sur l'état à 3 % 63 F

11 hectares de terre à Marcoussis (S&O), d'un fermage annuel de 5,26 ha 14.690 F

Et enfin la rente de 7.948 francs léguée au hameau de la Monselie et représentant un capital de 165.000 francs.

Mais les choses n'allèrent pas toutes seules. Chacun voulait sa part du gâteau, comme nous allons le voir. Le docteur SABATIER, malgré les démarches de son oncle le Monsieur l'abbé NOEL, ne fût pas mis en possession de la somme dont il était dit dans le testament.

La famille de la défunte faisait opposition sur opposition et la légataire universelle Madame SENS détenait toujours le legs en question, mais le testament était déjà entre les mains de Monsieur BOISSEL notaire à Paris.

Celui-ci, saisit de la chose Monsieur d'ARNOUX préfet du Cantal. Ce préfet fit constituer un dossier et les choses traînaient en longueur. Il garda ensuite ce dossier pendant plus de 2 ans. Pendant ce temps, ce fut une longue suite de lettres du préfet au ministre, du ministre au préfet, du notaire au préfet, du préfet au sous-préfet, du sous-préfet au maire d'Antignac Monsieur ARMAND.

Entre-temps celui-ci et son conseil municipal avaient pris forces décisions qui méritent d'être relatées ici.