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mise à jour : 03/10/07
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HISTORIQUE (6)

suite historique

 

Délibération du 13 octobre 1857:

Projet de création d'un communal à la Monselie.

"Le conseil considérant que la création d'un communal à la Monselie est tout contre les intérêts d'Antignac et qu'elle amènerait infailliblement en très peu de temps la division de la commune et par conséquent une diminution dans les ressources qui lui sont absolument nécessaire pour subvenir au paiement de ses charges.

Considérant qu'il n'y a pas encore d'églises dans la section de la Monselie, que celle qui est en construction est loin d'être terminée et qu'elle ne peut encore servir convenablement au culte.

Considérant qu'une succursale n'est pas nécessaire au village la Monselie, parce que les habitants les plus éloignés du chef-lieu de la commune peuvent facilement en toute saison s'y rendrent en moins d'une heure."

Le conseil, cinq membres exceptés, s'opposent à la création d'une succursale de la Monselie.

Plus tard le 9 février 1862, il protestera aussi contre l'érection de la Monselie en commune :

" Attendu que la section de la Monselie n'a jamais été érigée en commune, qu'elle n'a jamais eu d'églises, de presbytère, de desservant, de conseil municipal, que seulement à l'époque de la révolution, il fut accordé à cette section par l'administration supérieure un registre pour l'état-civil qui lui fut bientôt retirée par Monsieur le préfet parce qu'il était inutile et très mal tenu, que les habitants de cette section, loin d'être mécontents de cette décision, en furent au contraire satisfait, et que depuis cette époque ils ont constamment vécu en parfaite intelligence avec les habitants de la section d'Antignac, à l'exception de quelques familles ambitieuses qui auraient désiré la séparation civile."

Voilà, si vous voulez le son de la cloche laïque. Entendons celui de la cloche religieuse ; et d'abord Monsieur le curé d'Antignac. Nous donnerons ensuite la délibération prise par Monsieur Delteil chapelain de la Monselie.

"Nous membres du conseil de fabrique de la chapelle de la Monselie, instituée par ordonnance épiscopale du 1er juillet 1857, conformément à la circulaire ministérielle du 11 mai 1809, convoqués par Monsieur Delteil notre chapelain en vertu d'une autorisation de Monseigneur de Pompignac évêque de Saint Flour, nous sommes réunis au lieu ordinaire de nos séances pour délibérer sur les intérêts de la jeune paroisse.

Considérant :

1°) que notre paroisse de la Monselie, n'est pas une paroisse nouvelle, qu'elle a formé même une commune distincte ayant son maire, sa municipalité, son église, son cimetière jusqu'au 24 août 1827, que forcée à cette époque d'accepter avec la Daille (section d'Antignac) un même maire, un même curé, une même église, elle est restée néanmoins toujours séparée d'Antignac ; non seulement d'esprit et de cœur mais encore extérieurement car :

  • a) les habitants de la Monselie ont toujours eu sur la place publique d'Antignac un côté marqué pour se réunir ;

  • b) dans l'église ils ont continuellement occupé la partie méridionale sans qu'on ait pu jamais faire accepter à l'un d'entre eux une place du côté du nord ;

  • c) à la mort de l'un de leurs frères ils n'ont jamais voulu permettre que ses cendres fussent mêlées aux cendres des habitants de la section d'Antignac. Toutes les fois que les prêtres d'Antignac pour obtenir une apparence de fusion entre les deux sections ont voulu n'avoir qu'un seul cimetière et ont refusé d'accompagner à celui du rocher les restes mortels d'un habitant du Muradès les parents, quoique tous remplis de sentiments chrétiens ont préféré renoncer aux derniers honneurs que l'église rend aux morts plutôt que de voir un des leurs enterré au cimetière d'Antignac.

2°) les difficultés des chemins, la plupart de nos villages se trouvent à quatre, cinq et même six kms, il faut pour assister au service divin 2 et même 3 heures de course pénible à travers les neiges en hiver toujours par des chemins affreux ; quelquefois sur le point d'aborder le pont d'Antignac nous nous voyons obligés de rétrograder, la rue qui conduit au pont se trouvant inondée par le débordement de la rivière qui est assez fréquent.

3°) les biens considérables légués à l'église de la Monselie par Madame Duthu. En possession de 142.000 francs, notre église pourra toujours pourvoir à tous ses besoins sans le secours de l'état.

Pour ces motifs si puissants pour nous dispenser d'en rappeler d'autres, nous avons tous émis le vœu le plus ardent au nom de toute la paroisse de la Monselie que Monseigneur de Pompignac notre illustre et saint évêque, daigne nous placer sous sa puissante protection pour obtenir promptement le titre de succursale pour l'église de la Monselie. L'obligeant témoignage que sa grandeur vient de nous donner, de l'intérêt qu'elle porte à notre église naissante, a rempli nos cœurs des sentiments de la plus vive reconnaissance et nous fait espérer qu'elle daignera accepter les motifs de notre demande et user de son puissant crédit pour le faire agréer et son excellence le ministre des cultes."

Fait et délibéré à la Monselie le 10 mars 1858,

CHAUDIERE, Dr SABATIER, DUMAS, SANSETIER, SERRE, DELTEIL