Intérieur
de l'église
Longueur totale 24 m,
largeur totale 15,50 m, largeur de la nef 8,50 m. La nef et le chœur
ont une hauteur égale, avec par conséquent la même inclinaison de
voûte. Des piliers semi-circulaires sont appliqués aux murs
latéraux, et il y en a 3 de chaque côté : un à l'entrée du chœur
et deux dans la nef, un à chaque travée. Ils sont ornés de
chapiteaux taillés en coquille. Les bases de ces piliers sont
prélevées.
À chacun des côtés de
l'église, on aperçoit trois croisées et 3 au chœur. Ces fenêtres
se terminent en cintre mais sans colonnes ni meneaux. Au fond de
l'église sur la façade sud du clocher, est un grand œil de bœuf
de un mètre de diamètre.
Tous les vitraux sont
coloriés.
Les auteurs sont : Fabre
Clermont 1860, Balnut de Limoges 1910.
Donateurs : Mr l'Abbé
Noël.
Il n'existe aucune
peinture murale, les murs sont crépis au mortier galoché et
blanchit au lait de chaux.
Les voûtes de l'église
et du chœur sont en briques et cintrées; chaque travée est
terminée par un arc double en pierre de taille. Une corniche en
brique d'une épaisseur uniforme, ressort à la naissance des
voûtes sur tout le pourtour de l'église et du chœur.
Il n'y a dans église,
ni crypte, ni puits.
Mobilier
de l'église
Les autels au nombre de
trois, sont de facture moderne et de forme romane avec retable
gradué. Le devant des autels est sculpté.
Les stalles et la chaire
en chêne sont exécutés d'une façon très simple, c'est à peine
s'il y a quelques bouvets et bois frisés. (12 stalles)
Les fonds baptismaux, ne
sont pas non plus de facture ancienne, c'est toujours du marbre
blanc. C'est un fut de colonne surmonté d'une coquille hexagonale,
recouverte d'une porte en bois.
Au-dessus de chaque
autel latéral sont deux tableaux modernes, dont Napoléon III, mais
de valeur inégale ; l'un sans signature représente l'Assomption de
la sainte vierge, c'est une très mauvaise copie du chef-d'œuvre de
Murillo ; l'autre dans la chapelle de saint jean Baptiste, et œuvre
du frère Athanase représente Saint-Jean l'évangéliste. C'est une
superbe toile qui malheureusement n'est pas sa place.
L'évangéliste n'étant pas le précurseur.
Il y a à la sacristie,
un reliquaire en bronze doré, don de Monsieur Delteil premier
curé. Il contient des reliquats de la crèche de notre seigneur, du
voile de la bienheureuse vierge marie, de saint Jean Baptiste, de
sainte Anne, de sainte Catherine, vierge et martyre, et de sainte
Agnès. Le sceau de l'évêque n'a pas été violé mais nous
n'avons pas l'acte authentique.
Le grand ostensoir a une
valeur inestimable. Le grand calice offre une particularité
remarquable ; c'est un pied de chandelier ciselé qui supporte une
coupe ; on raconte que le chandelier servit à veiller le corps de
la mère de Charles X ; en souvenir de sa mère le roi le fit monter
en calice et ce calice serait aujourd'hui dans la pauvre église de
la Monselie don de Monsieur l'abbé Noël.
(Actuellement visible au trésor d'Ydes (15240 Cantal))
Les autres vases
sacrés, ornement sacerdotaux, garnitures d'autel n'ont aucune
valeur artistique.
L'harmonium de l'église
a été acheté en même temps que le mobilier.
Voici le procès-verbal
de la bénédiction de l'église :
" L'an 1861 et
le 21 mars, nous soussigné, Antoine Clauzet curé d'Antignac,
spécialement délégué par Mgr l'Evêque par lettre en date du 14
janvier 1861, pour bénir l'église de la Monselie, construite aux
frais de JF Noël, curé de St Pierre de Chaillot, et de Mme Vve
Duthu insigne bienfaitrice du Muradès ; et placée sous
l'invocation de St Jean Baptiste avons procédé à cette
cérémonie, conformément à ce qui est prescrit dans le rituel, en
présence de Mr Delteil curé de Vebret et de Mr Chabrier curé de
Marchastel."
Le même jour, Mr Clauzet érigea
solennellement dans l'église le chemin de la Croix, en présence
des mêmes prêtres que ci-dessus.
NB: L'église n'est ainsi pas
classée comme monument historique et ne renferme aucun objet
classé.
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